La belle époque de l’architecture balnéaire
Des dunes battues par le vent et la houle au début du XIXe siècle est née une station balnéaire très prisée du Tout-Paris de l’entre-deux-guerres.
À partir de 1826, les plantations de pins maritimes visent à fixer la dune à un moment où le territoire du vide commence à exercer son attractivité. La naissance de La Baule ne se place pas dans la période qui voit naître le tourisme balnéaire lorsque le romantisme privilégie les côtes rocheuses aux formes singulières et battues par la mer que l’on trouve un peu plus loin sur la côte sauvage mais dans la mode des Bains de Mer qui impose la fréquentation des plages de sable. Pour La Baule, l’événement fondateur se place en 1879 lorsque la ligne de chemin de fer de Paris à Saint-Nazaire est prolongée jusqu’au Croisic.
La Baule est le résultat de la juxtaposition de 4 grands lotissements conduits par des sociétés dont les initiateurs sont extérieurs à la commune, son renom doit beaucoup à François André l’homme de Deauville et de Cannes qui en installant un casino et l’Hôtel Ermitage, en consacre le caractère mondain.
Dans un premier temps l’urbanisme du front de mer se développe exprimant une architecture balnéaire qui transforme la maison en villa c’est-à-dire en un habitat de lieu de vacances largement ouvert sur l’extérieur : fenêtres, balcons dotés d’espaces de transition, vérandas, belvédères, galeries, bow-windows agrémentés aérant l’espace bâti.
L’architecture balnéaire Bauloise s’exprime dans sa remarquable diversité de styles
qui souligne l’inspiration dans le temps et l’espace : le néo-gothique côtoyant le néo-régionalisme sans exclure l’Art Déco, l’Art Nouveau. Les matériaux employés sont nombreux tels le granit, la pierre de taille, la brique, le bois et de très nombreux décors en céramique viennent animés les façades sous forme de frises, de moulures.
Une belle invitation au voyage parmi les pins qui vous fera découvrir de superbes villas reflet d’une époque très préservée due à une politique active dans la conservation de notre patrimoine. Des ballades architecturales splendides et ludique un vrai régal.
À lire
La Baule & ses villas. Le concept balnéaire, par Alain Charles(éd. Massin).
La Baule, t. I, et La Baule-Escoublac, t. II, par Yves Archimbaud(éd. Sutton). L’histoire de la station à travers une fantastique collection de cartes postales d’époque.
La Baule, t. III, par Gaël Archimbaud(éd. Sutton), qui poursuit l’oeuvre de son père, Yves.
Et si La Baule-Escoublac m’était dessinée, t. I. De 1751 à 1939, écrit et édité par Gaël Archimbaud.L’épopée bauloise revisitée par six illustrateurs.
La Baule et la presqu’île guérandaise, t. I et II, par Jean-Bernard Vighetti(éd. Siloë).