Versailles à l’ombre du Roi Soleil

Le Petit Trianon et le Hameau de la Reine Le Grand Trianon ou le palais de Flore Les Jardins, un Grand Canal, comme à Venise, une forêt bien ordonnée… Les châteaux et bosquets du Roi Soleil Les petits appartements de Versailles

Les petits appartements de Versailles


Versailles comme si vous étiez dans l’intimité du Roi. A deux pas de la foule, derrière la galerie de glaces, se trouve un autre monde :
Celui du petit, du confiné, du soyeux, du raffiné, de l’allégresse et du merveilleux, des pas feutrés des petits cabinets jusqu’ au chant mélodieux de l’opéra. Les murs et les objets vous conteront cet autre Versailles.

Les châteaux et bosquets du Roi Soleil

Ce château, le plus célèbre de France, fait également partie des plus illustres monuments du patrimoine mondial. L’ancien pavillon de chasse de Louis XIII fut transformé… à la demande de son fils, Louis XIV, et agrandi pour y installer le siège de la Cour et du Gouvernement de France : les Grands Appartements, la Galerie des Glaces, la Chapelle… autant de lieux célèbres grâce à la magnificence de leurs décors et aux restaurations de grande qualité !
Au XVIIIe siècle, de nouveaux appartements viendront rejoindre l’ensemble, jugé encore trop étroit, tandis que le Petit Trianon et le Hameau de la Reine complèteront le Grand Trianon créé en 1687 par Jules Hardouin-Mansart.
Le Jardin féerique, aménagé «à la française», est orné de plus de 400 statues de marbre, de bronze ou de plomb et de bassins animés de jeux d’eau.
Un parc exceptionnel, réalisé par Le Nôtre, s’ouvre sur la «Grande Perspective», bordée de statues, de parterres d’eau et de bosquets. Un site somptueux incontournable !

Les Jardins, un Grand Canal, comme à Venise, une forêt bien ordonnée…

Sous l’Ancien Régime, le parc était dix fois plus grand qu’aujourd’hui. Car ce qu’on appelle le Grand Parc n’était autrefois que le Petit. Dans le premier on chassait à courre, dans le second, plus proche, on pratiquait à pied la chasse au tir ou au vol. Les murs qui les séparaient, et qui aujourd’hui constituent l’enceinte du domaine, étaient interrompus par des fosses dites « sauts de loup », qui empêchaient effectivement les loups d’approcher, mais qui présentaient aussi l’avantage de ménager les perspectives.
La course du soleil
Illustrant le mythe solaire, l’histoire d’Apollon dicte les thèmes des statues et des fontaines du grand axe. Les découvertes sont toutes uniques en passant du grand bassin orné du char d’Apollon ; d’où l’on y voit le dieu solaire surgir des flots à l’aube de sa course quotidienne à la mère du dieu, en passant par le bassin de Latone pour finir par la grotte de Thétys que la construction de l’aile du Nord fit disparaître.
Le parc se déploie autour du Grand Canal, pièce d’eau de 23 ha et de 5,5 km de périphérie. Son grand axe (vers le couchant) prolonge la perspective du jardin vers l’infini entre la haie des grands peupliers d’Italie dont on aperçoit les fières silhouettes, au-delà de l’eau. A la tête du Canal, les bâtiments de la Petite Venise rappellent gondoliers et gondoles, yachts et galères qui constituaient la flottille et qui servaient pour la promenade, pour les concerts ou pour les fêtes nautiques.
Le bras transversal du Grand Canal reliait la Ménagerie (aujourd’hui détruite) à Trianon

Le Grand Trianon ou le palais de Flore

Le charme de Trianon réside dans son décor de fleurs que l’on trouve aussi bien dans les boiseries et dans les peintures que dans les parterres. La galerie des Cotelle réunit des vues des bosquets de Versailles qui se prolongent par les échappées sur les jardins alentour : salle des Marronniers, jardin des Sources, jardin du Roi. Ce sont autant de lieux de promenade ponctués de sculptures et de fontaines réalisées pour ces moments privilégiés de la vie du monarque.
Les hôtes de ces appartements étaient sous le règne de Louis XIV sa belle-soeur la princesse Palatine, son gendre le duc de Chartres, sa fille la duchesse de Bourbon et, sous Louis-Philippe, le fils cadet du Roi. Le tsar Pierre le Grand y logea en 1717

Le Petit Trianon et le Hameau de la Reine

A partir de 1763, Louis XV cédant aux arguments de sa favorite Madame de Pompadour et de son frère Marigny, commande un nouveau château : le Petit Trianon dont la construction s’achève en 1768.
L’architecture « à la grecque » est alors la dernière mode. Anges-Jacques Gabriel réalise ici son chef-d’œuvre. Sobriété, richesse raisonnée de l’ornement, ordre et perfection caractérisent cette nouvelle manière de bâtir. La rupture avec le style rocaille se retrouve à l’intérieur, en particulier dans le décor de boiseries d’une élégance exceptionnelle.
Le palais sera occupé par la favorite suivante, Madame du Barry. Louis XVI l’offrira à la reine Marie-Antoinette, qui le dotera d’un jardin anglais dessiné par Hubert Robert. Elle confiera à l’architecte Mique, entre 1783 et 1786, la construction d’une exploitation agricole à proximité, appelée le Hameau de la reine, dans le goût du retour à la nature et des bergeries du temps